• Le choc fût terrible. Ennemis et alliés, tout le monde s’est arrêté. Un homme, le plus fort de tous, criait de douleur, il sanglotait. La mort ? Ce n’était pas ce qu’il redoutait, il pensait aux autres, aux gens qu’il n’aurait pas pu sauver, à cette femme qui était enfermée derrière ce maudit portail, à l’enfant qu’elle avait en elle. Et s’il pouvait vivre encore quelques instants ? Aurait-il la force de les sauver tous ?

    Un ami, Hiroshi, lui tendit un morceau de tissu, puis se mit face à l’ennemi déterminé à faire couler le sang.  Le blessé entoura  négligemment le bout autour de son bras et se dépêcha d’ouvrir la grande porte, sachant qu’il serait incapable de combattre, mais il voulait la voir au péril de sa vie. Il s’approchait, aussi rapidement qu’il le pouvait, de l’endroit où elle se trouvait. Le jeune homme l’entendait crier son nom, il souriait, elle était toujours en vie.

    -          Takeshi ! Cria-t-elle.

    Il s’effondra par terre, il l’avait vue, et c’était tout ce dont il avait besoin. Il ferma les yeux de fatigue, il n’en pouvait plus, il abandonne, même s’il avait besoin de lui dire quelque chose de très important.

    -          Je suis un lâche, Aiko …

    -          Combien de fois dois-je te le répéter ? Je ne suis pas Aiko !

    Il ne répondit pas, ce n’était pas Hana qu’il voulait, mais Aiko. Ce qui l’intriguait, c’était le fait qu’elle reste calme, ne l’aimait-elle pas ?

    -          Je suis désolé … Excuse- moi

    -          Tu parles comme si tu allais mourir …

    Cette femme ne comprend pas, pensa-t-il.

    -          Et pourtant … C’est exactement ce qui …

    Accablé, il se laissa tomber sur l’épaule de sa femme.

    -          T … Takeshi … S’il te plait … 

    De l’autre côté, on avait arrêté le combat, pour une raison inconnue, le camp ennemi avait quitté le champ de bataille, et on entendait leur chef s’excuser. Hiroshi, s’en voulait tellement, il aurait pu venger son chef, mais avant tout son ami, l’ennemi était extrêmement fort, et il ne voulait pas risquer sa vie, il avait une promesse à tenir.

    -          Sacré Takeshi … Repose en paix, dit-il les larmes aux yeux.

    Il leva la tête vers le ciel étoilé, puis se laissa tomber sur l’herbe tacheté de sang. L’odeur était répugnante et atroce, mais un étrange sourire refusait de quitter son visage.

    -          J’ai l’air d’un fou en disant ça, mais … Aiko, attendez moi, j’arrive, ma belle. 


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